samedi 5 février 2011

Aziz Miled, l'ami de MAM "persécuté" par Ben Ali

L'industriel tunisien, Aziz Miled, qui a transporté MAM et son compagnon, Patrick Ollier de Tunis à Tabarka, n'aurait rien à voir, d'après notre chère ministre de la Défense, avec le régime de Ben Ali. Pire,
l'ami Aziz aurait été persécuté par le pouvoir tunisien, a voulu nous faire croire la ministre.
Disons que pour une victime, l'ami de MAM bénéficiait de quelques aménagements. Tout d'abord, le frère ainé de Leila Trabelsi, "la Régente de Carthage", avait pris 21% de l'actionnnariat de sa compagnie d'avaition, Nouvel Air. L'arrangement entre le frère chéri de l'ex présidente et de Aziz Miled avait été
négocié par la Banque Rotchild, qui ne s'en vante guère des derniers jours. Mais ce partenariat n'est pas le seul que Miled avait conclu avec les clans au pouvoir. Il avait investi dans une banque islamique avec Materi, le dauphin présumé et gendre de Ben Ali et Leila; d'autre part, le même Aziz Miled avait pris des parts dans la marina de Gammarth, aux cotés d'un autre gendre de Ben Ali, Slim Chiboub. Efin ce persécuté de l'ex régime Ben Ali figure sur la liste établie par les Suisses des 31 membres du clan dont les comptes bancaires sont passés au peigne fin

Au delà de ce péché véniel que constitue la petite escapade Tunis Tabarka, alors que le pays prenait le feu, il faudra bien se pencher sur les activités de Patrick Ollier, compagnon de Mam et ancien président de France-Libye. Les liens de ce ministre avec le régime de Kadhafi sont connus; or la Libye était devenue au fil des années omni présent en Tunisie, notamment dans le domaine de business avec les proches du pouvoir. L'amour de MAM pour les plages tunisiennes passe sans doute par la proximité de son compagnon avec le bon colonel Khadafi, le dernier à défendre les Ben Ali.


Revenons sur le cas du producteur tarek Ben Ammar. Les efforts qu'il fait pour se faire bien voir du nouveau régime en proposant de tourner un film sur le jeune qui s'est immolé à Sidi Bouzi s'explique pour une raison simple. Les événements survenus en Tunisie ont interrompu brutalement le tourrnage d'un film de Jean Jaques Annaud, produit en par Ben Ammar. Lequel perdrait des dizaines de milllions d'euros s'il ne reprenait pas le tournage en Tunisie.
Ajoutons que Ben Ali lui avait récemment offert le plus beau terrain de Gammarth pour y installer les studios de la télé qu'il a lancé il y a deux ans avec les amis du régime et avec Berlusconi.


Les saisies immobilières se multiplient en Tunisie contre les terrains et les immeubles que possédaient les amis de Ben Ali: 500 saisies à Tunis, 700 dans la région touristique de Nabeul. Des chiffres hallucinants qui donnent l'ampleur des détournements opérés par l'ancien régime, qui avait vraiment fait main basse sur la Tunisie. Même le secrétaire général de l'UGTT, le syndicat historique qui existe depuis l'indépendance en Tunisie, possédait quatre résidences sur les meilleurs terrains de la côte tunisienne.

On en sait un peu plus de la façon dont Leila Trabelsi, la régente de Carthage, s'est emparé de la résidence de l'ambassade de Tunisie en France, a fait détruire l'ensemble des cloisons et des parquets et aménagé des appartements pour elle, sa famille, ainsi que pour le clan Ben Ali. Seul souci, l'ambassade de Tunisie, achetée en 1956 par Bourguiba, était monument classé. Et on a guère entendu le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, grand ami du régime Ben Ali, protester contre ce saccage au coeur de Paris.