mercredi 16 mars 2011

L'Etat RCD résiste!!!

Mon ami Nidam Amdi m'envoie cette très instructive contribution. L'Etat RCD, ce sont d'abord 
ces gouverneurs et ces délégués, l'équivalent de nos préfets et sous préfets, qui quadrillent
le pays. Or les mauvaises habitudes sont plus difficiles à corriger à Jendouba et Beja, ces 
villes de l'intérieur de la Tunisie, qu'à Tunis et Hammamet, comme l'explique fort bien 
Nidam
Rappelons que Beja et Jendouba sont les gouvernorats où s'est rendu MMAM cet hiver
pour rencontrer les ultra sécuritaires du régime, dont l'ancien ministre de l'Intérieur de Ben Ali 
durant les semaines sanglantes de cet automne. Ce sont ces derniers
 qui "tiennent" ces régions qui de ll'Ouest, tout près de la frontière algérienne.
                                                                                  Nicolas Beau


En 1956, lorsque le corps des gouverneurs a été crée pour remplacer les autoriés
caïdales inféodés aux coloniaux, Bourguiba a fait la déclation suivante: « Nous
avons estimé nécessaire d'épurer ces cadres pour assurer une coopération basée
sur le respect réciproque entre l'État personnifié dans ses représentants et le
peuple qui doit respecter en eux, non plus les agents de la colonisation, mais
les serviteurs de l'intérêt public. Pour la grande majorité de cadres touchés
par l'épuration, le coup a été dur. Certains en souffrent terriblement. Mais
nous étions dans une nécessité inéluctable. »
>Entre les années Bourguibiennes et Benalistes cette vision a été dévoyé par des
>cadres des gouvernorats clientélistes, inféodés au pouvoir centrale de Carthage.
>Aujoud'hui on s'étonne de la précipitation du ministère de la Culture qui le 9
>mars dernier, à nommer une flopé de délégués régionaux de la culture dans 12
>gouvernorat, alors que les braises de la révolution sont encore vives et que
>nous sommes en attente d'une nouvelle constitution promise pour bientôt.
>D'autant que cela ressemble plus à des chaises musicales qu'à une réelle rupture
>avec la politique culturelle de l'époque Leila Trabelsi. On s'étonne par exemple
>de voir l'ex-commissaire de la culture à Jendouba qui devient délégué régional
>de la culture du governorat de Béjà et l'ancien délégué régional culturel de
>Kébili le remplace à Jendouba. 
Le ministre de la Culture Ezzeddine Bach Chaouch,
>n'avait-il pas promis de "purifier la scène culturelle tunisienne en profondeur
>et revaloriser l’art et l’artiste, marginalisés et dénigrés vingt-trois ans
>durant?". Que ce passe t-il, M. Bach CHaouch? La scène culturelle tunisienne ne
>se limite pas à Carthage et Sidi Bousaïd.
                                                                   Nicolas Beau
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